Plunderer – L’animé qui m’a pillé les yeux !

Plunderer est typiquement l’animé qui a un vrai potentiel même s’il faut du temps pour l’apprécier à sa juste valeur, mais qui rappelle que l’aspect visuel reste essentiel et peut faire vraiment mal a la qualité globale d’une oeuvre…

Plunderer m’avait intrigué par son histoire et sa proposition de shonen bien classique et sympathique, mais j’avais stoppé mon visionnage après 5 épisodes l’été dernier. Cet abandon m’avait en conséquence laissé une mauvaise impression de l’animé, mais je me suis dit qu’il fallait peut-être lui laissé une seconde chance. Et les anglophones semblaient vraiment apprécier le manga de, et parler de pas mal de surprises au niveau de l’intrigue.

Et en effet : après le 24ème épisode, Plunderer n’est pas si désastreux, même s’il y a beaucoup de choses à dire en mal, bien entendu. J’ai été agréablement surpris par la tournure que prend l’histoire. Et en effet, il y a pas mal de surprises qui permettent de maintenir la curiosité a flot. Mais l’animation… Vraiment, j’ai eu beaucoup de mal avec l’animation, le chara-design et ce dosage étrange de l’ecchi.

Attention : l’article contient des petits spoilers sur le scénario !

Adapté du manga de Suu Minazuki inédit en France à ce jour, Plunderer raconte la rencontre entre Hina, une jeune fille orpheline qui chercher un homme appelé l’As Légendaire, l’un des héros de la guerre d’élimination il y a 300 ans, et Licht, un homme toujours masqué et habillé bizarrement, et aussi extrêmement pervers. Ils vivent dans Alcia, un monde paisible mais qui est régi par une drôle d’entité : l’Abysse.

Chaque habitant d’Alcia naît avec un compte, un nombre écrit sur le corps qui est lié a une certaine activité. Recevoir des compliments sur sa cuisine, faire des kilomètres à pied, etc… Si ce compte tombe à zéro, l’Abysse vient vous chercher et vous entrainera dans les ténèbres. Hina a vu sa mère sombrer dans l’Abysse, mais elle lui a donné une Urne, un objet illégal et redouté par les autorités d’Alcia. Le mystérieux clown Licht dévoilera vite son vrai visage pour sauver la naive Hina. Et ce sera le début d’un voyage dans les secrets d’Alcia, et il y en a beaucoup.

Dans ses premiers épisodes, Plunderer m’a pas mal rebuté, et je pense que c’est pareil pour pas mal de monde. Un humour ecchi un peu lourd desservi par une réalisation et une animation a la ramasse, un début classique de chez classique, l’impression de ne pas savoir ou on va exactement… Ces petits détails et défauts s’accumulent sur les 4-5 premiers épisodes. Mais, MAIS, arrive le premier twist vers l’épisode 8 : un hélicoptère et une mystérieuse tueuse sortent de l’Abysse ! J’ai compris que ce début si confus était truffé d’infos sur cette réalité que l’on va découvrir pendant tout le reste de l’animé !

Et c’est beaucoup plus sérieux que ce que l’on peut croire : une réflexion autour de l’horreur de la guerre (ça fait penser à L’Attaque des Titans mais en beaucoup moins bien, le parallèle s’arrête vite…) au travers d’un flashback montré grâce a un voyage dans le temps (original, mais dommage que ça ne soit pas plus impactant dans le scénario), pas mal de surprises sur la réelle identité de certains personnages… Comme expliqué dans le flashback de l’école militaire, le côté ecchi semble presque présent pour compenser avec l’histoire tragique sur le passé guerrier de Licht et des As… Mais ça reste quand même assez lourd sur la longueur.

Au bout de l’animé, j’avais vraiment bien envie de découvrir le manga. Parce que là, l’aspect visuel de Plunderer n’est pas vraiment à la hauteur. Le studio Geektoys, un studio fondé en 2018 et qui n’a pas encore beaucoup d’oeuvres à son actif, s’est un peu planté sur cet animé. Un rythme au rabais, des combats mous, un manque d’attention sur les détails plus fragrant que dans la moyenne des animés, des décors sans âme. Même l’opening, qui est souvent une vitrine pour l’animé, fait pale figure…

Finalement, Plunderer est une bonne publicité pour le manga. Un scénario plein de surprises et de twists, des personnages attachants, une réflexion plus profonde qu’attendu au départ, mais une animation pas vraiment au niveau et un côté ecchi un peu lourd sur les bords. Donc, si un éditeur veut ramener Plunderer en France, je suis preneur.

Ma note totalement subjective : 6/10 !

L’intégrale de Plunderer est disponible en streaming sur Wakanim.