Je n’en attendais pas grand-chose de positif, et j’en ressort avec la satisfaction d’avoir vu un bon polar cyberpunk, mais qui aurait pu faire d’autres choix sur certains points (notamment l’animation).
Personnellement, je connais depuis longtemps Ghost In The Shell de réputation. Un pilier du genre cyberpunk, un film d’animation culte, un personnage féminin emblématique et badass en la personne de la Major : GITS est une saga culte dans le monde de la japanim’. Mais moi, je n’ai vu que l’anecdotique film américain avec Scarlett Johansson, et le trop complexe et dense Ghost In The Shell Arise.
Alors ce GITS SAC 2045, la version Netflix de l’oeuvre, je l’ai regardé plus par curiosité que par excitation. Et après ces 12 épisodes, je ne regrette pas : c’est vraiment pas mal du tout, et c’est intéressant dans le fond ! On m’avait vanté la profondeur des thèmes de GITS (autant sur le monde contemporain que sur l’humanité, la science, etc…), et c’est bien le cas. Après, ils auraient pu envisager de faire avec moins de CGI, et ne pas se cacher derrière le côté futur robotique en mettant plus d’âme dans le visuel…
GITS SAC 2045 raconte la reformation de la Section 9 pour contrer une nouvelle menace totalement inédite pour l’humanité, et lié au monde du cyber-cerveau : les post-humains, des êtres surpuissants et surconnectés. On retrouve la Major et ses hommes devenus mercenaires en Amérique sous le nom de Ghost. Cette première saison va très vite, et sert avant tout a poser les bases : on aura des réponses que dans la deuxième saison qui viendra plus tard.
GITS a un scénario vraiment intéressant avec surtout beaucoup de rythme, on est vite happé dans l’évolution de cette enquête mondiale et technologique. Certains épisodes sont vraiment bons pour nous faire comprendre ce monde complexe (le braquage de banque, par exemple), mais a côté, beaucoup de scènes n’ont pas vraiment de sens ou d’explication. Exemple : la « mort » de Togusa, les terroristes du début qui tirent plus de balles dans le ciel que sur leurs ennemis ou encore la pseudo-fuite du premier post-humain qui ressemble plus a une émeute de gilets jaunes…
La Major Kusanagi est certes une leader charismatique, mais finalement un personnage très secondaire et mutique comparé a des Batou et surtout Togusa, que l’on voit beaucoup au final dans sa quête de reformation de la Section 9. Après, il y a quand même pas mal de personnage clichés (l’agent John Smith, ouah, je ne l’ai vraiment jamais vu nulle part MATRIX ce personnage), et l’histoire ne s’encombre vraiment pas des détails, quitte a m’avoir laissé sur le carreau a quelques moments. Cette première partie pose des bases intéressantes mais fragiles, et qui pourrait bien se briser dans la future deuxième saison… (en plus, avec ce final cliffhanger).
Ce qui m’inquiétait le plus dans ce nouvel animé GITS, ce n’était pas du tout le fond, mais plutôt la forme. Malgré le retour de noms venus de GITS Stand Alone Complex et le studio Productions I.G aux manettes, je craignais une CGI calamiteuse comme Ultraman, ou atroce comme Baki. Et finalement, ce choix donne un résultat sur les séquences d’action très positif : l’épisode 5 propose une longue séquence d’action très efficace et entrainante, par exemple ! Après, le chara-design et les décors sont vraiment lisses, et malgré la justification de corps robotiques, certains personnages sont vraiment édifiants…
Cette première partie de GITS SAC 2045 est finalement un polar cyberpunk très correct, qui fait des choix critiquables mais aussi des réussites ! Malgré mon très relatif enthousiasme, je vais vraiment attendre la deuxième et probable dernière partie de l’animé pour voir si cette réussite assez fragile ne va pas soudainement s’effondrer en une nouvelle douzaine d’épisodes… (je l’ai bien assez repété, mais la partie 2 sera plus qu’essentielle pour bien juger).
Ma note totalement subjective : 5,5/10 !
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