Jun Maeda et sa petite déesse se sont mis en quatre pour me faire rire autant que m’émouvoir. Résultat : bravo à eux, ça a bien marché !

A part Charlotte que je n’avais que moyennement apprécié au moment de sa diffusion, je n’ai jamais vraiment connu les fameuses émotions des oeuvres de Jun Maeda. Et écrire cette critique me fait penser qu’il faut vraiment que je regarde enfin le fameux Angel Beats. Un créateur réputé qui m’a sincèrement ému devant sa nouvelle création originale : The Day I Became a God !
Un animé hybride qui m’a fait vivre un vrai rollercoaster émotionnel : de moments de rigolades à la larme a l’oeil en passant par l’inquiétude puis le fatalisme… Sans être exempt de défauts, The Day I Became a God m’a pris aux tripes comme cela faisait longtemps qu’un animé ne m’avait pas autant retourné en termes d’émotions !

The Day I Became a God, c’est l’histoire de Yota, un lycéen de terminale comme les autres. Il passe son été à jouer avec son pote du club de basket Ashura en pensant a son amie d’enfance Izanami, dont il est amoureux depuis longtemps et anticipe les futurs examens de fin d’études. Une vie simple et banale qui arrive a un moment charnière : le passage dans le monde adulte. Mais un jour, une fille du nom d’Hina apparaît devant lui soudainement et lui dit qu’elle est une déesse. Yota n’y croit pas, mais elle lui fait une autre annonce, encore plus choquante : le monde va disparaître dans 30 jours !
Après avoir prouvé son don d’omniscience de manière pertinente (mais surtout drôle), elle va décider de passer les 30 derniers jours du monde avec Yota. Et ensemble, ils vont régler les soucis de nombreuses personnes, mais aussi réaliser leurs souhaits pour vivre un été plein de souvenirs avant la fin de tout… Et durant les premiers épisodes, j’ai énormément ri devant des épisodes hilarants, comme l’incroyable partie de mah-jong. Un jeu révolutionné en direct; c’est assez unique. Hina et Yota s’investissent à 100% dans ces moments de vies délirants. Mais on sait qu’il y a quelque chose de plus triste qui se trame la-dessous, en coulisses…
Plusieurs épisodes à rigoler, être amusé et me prendre d’attachement a ces jeunes qui passent l’été le plus important de leurs vies. Mais dès l’épisode sur la mère d’Izanami (avec le bon vieux coup des enregistrements posthume, ça marche toujours), The Day I Became a God allait passer dans une autre sphère : celle de la tragédie. Doucement, la bascule se faisait vers l’intrigue de fond, bien plus triste que l’apparente comédie. Et je ne m’attendais pas à cette partie finale, les trois derniers épisodes sont emplis de doute, d’amour et de cruauté. Un fatalisme tragique qui met un coup, mais ça reste une fin positive et pleine d’espoir… C’était dur, les derniers épisodes, vraiment.

Après, et vu les critiques que j’ai pu lire sur les oeuvres de Jun Maeda, il y a un souci chez l’auteur dans le développement de ses personnages secondaires. Et il est vrai qu’a part Ashura et Izanami, les autres sont bien présents, mais ils n’ont jamais vraiment droit a un vrai développement pour que l’on puisse s’attacher à eux. La série se centre vraiment sur le duo Yota/Hina et sur l’impact de l’arrivée de la jeune fille dans la vie du garçon et de son entourage proche. Toute la partie sur l’entreprise et le secret d’Hina est nécessaire, certes, mais le développement des personnages de l’entreprise est aussi totalement creux (excepté Hiroto).
Visuellement, et ça joue : le travail du studio P.A Works m’a beaucoup plu. La qualité visuelle de l’animé contribue à mon plein embarquement émotionnel. Malgré une utilisation rigolote de la CGI quelques fois, la réalisation et les animateurs/animatrices ont mis énormément d’efforts dans la mise en scène des bêtises d’Hina et Yota. Beaucoup de rythme, des effets utilisés avec parcimonie et intelligence, The Day I Became a God est vraiment un bel animé, et pas seulement en termes d’émotions et de propos…
Si je l’avais vu en 2020, The Day I Became a God aurait aisément fait partie de mon top 5 des animés de l’année : une oeuvre hybride qui a fait passer mon petit coeur fragile par toutes les émotions et m’a plu visuellement, malgré son manque de développement sur une partie du casting. Maintenant, j’ai envie de découvrir Angel Beats, mais je vais attendre un peu quand même. Trop d’émotions, il faut encaisser là…
Ma note totalement subjective : 8/10 !
L’intégrale de The Day I Became a God est disponible sur Wakanim.