Un JRPG qui se démarque de ses confrères par son ambiance paisible et son gameplay d’alchimie, qui est astucieusement utilisé comme le coeur du jeu sans jamais lasser !
En ce début d’année 2021 qui s’annonçait compliqué comme la précédente, j’avais envie de débuter positivement mon année JV avec une aventure positive, joyeuse et intéressante. Et dans ma pile de jeux à faire sur PS4, le méconnu Atelier Ryza semblait être le parfait candidat. Après un mois et une cinquantaine d’heures, j’ai définitivement fait le bon choix !
Atelier Ryza est l’avant-dernier épisode de la saga de JRPG Atelier, une série développé depuis plus de deux décennies par le studio Gust au sein de Koei Tecmo. J’ai eu une réaction amusée quand j’ai vu le logo de KT au début, étant plus habitué à le voir au lancement des Dynasty Warriors et autres musous qui n’ont rien à voir avec Atelier ! Une aventure paisible, intéressante avec un gameplay autour du craft qui m’a vraiment bien plu. Mais ce n’est pas parfait non plus, et il y a un manque de finition niveau hitbox et un système de combat trop simple, presque proche d’un musou…
Atelier Ryza, c’est l’histoire de Reisalin Stout, surnommé Ryza, et de ses amis Lent le combattant et Tao l’érudit peureux. Un trio d’adolescents en mal d’aventure qui vivent sur la petite île paisible de Kurken. Ils passent leur temps à essayer de partir à l’aventure sur le continent en esquivant Agatha, la garde du village qui les empêchent de partir, et en provoquant Bos, le fils arrogant du chef du village. Une vie tranquille qui va changer avec l’arrivée de Klaudia, la fille d’un marchand en voyage et d’Empel et Lila, un duo d’étrangers qui vont emmener notre groupe dans l’aventure qu’ils souhaitaient tant !
Empel est un alchimiste et va apprendre à Ryza comment devenir une bonne alchimiste et l’utilité de cet art ! Et c’est comme ça que commence le voyage (qui n’ira pas si loin en distance) d’une fille qui va se rapprocher de son rêve tout en réalisant le plaisir de la vie simple. Elle va tout simplement… grandir, elle comme ses amis. Le scénario est l’histoire d’un groupe d’adolescents qui vont se confronter a leurs rêves et surtout les sacrifices qui en découlent.
Malgré son ambiance paisible, Atelier Ryza cache une intrigue plus tragique et sérieuse que ce que j’aurai pu imaginer. Les conséquences d’un passé sombre et d’un peuple dépassé par son ambition qui pourrait amener l’effondrement du présent de Ryza et ses amis. C’est assez classique, mais ça marche bien. Et en plus, j’ai trouvé la conclusion étonnamment triste. Une happy end qui fait verser la larmichette, en quelque sorte…
On découvre l’île de Kurken et ses habitants au travers des séries de quêtes secondaires. C’est une bonne idée de proposer des sous-intrigues dans les quêtes secondaires, il n’y a pas de PNJ vraiment inutiles. Tous les habitants de Kurken ont quelque chose à dire sur le passé de l’île ou même sur l’histoire de Ryza. On s’habitue au fil des récits, on se sent confortablement installé dans ce petit village aux jolis décors et a la nature magnifique : a la fin, j’avais envie de trouver une ville comme ça et y poser mes valises, la vie semble si agréable au quotidien (mais ça peut finir par être ennuyeux, comme pour Ryza…).
Atelier Ryza n’a pas le meilleur gameplay de combat du jeu vidéo : c’est assez simple, il suffit de prendre un coup d’avance sur son adversaire, bien savoir quel personnage jouer selon l’ennemi pour viser son point faible, bien gérer la jauge Tactics et surtout faire attention en permanence à la construction de nouvelles armes et armures pour garder une marge. Et c’est là que j’ai beaucoup aimé le jeu : son concept d’alchimie !
Que ce soit pour l’histoire principale, les quêtes secondaires ou même pour pleinement découvrir les différentes zones, il faudra passer par l’alchimie. Mais cette obligation n’était pas une contrainte puisque le gameplay est vraiment intuitif. C’était même un plaisir de chercher du stuff pour découvrir de nouveaux objets à synthétiser et tester la dernière arme optimisé sur l’une des Maidens (et me faire démolir, ces boss optionnels sont vraiment forts quand même) !
Après, je me suis plusieurs fois énervé sur la hitbox des adversaires et sur le côté aléatoire de l’IA des ennemis quand il faut discrètement les frapper en premier pour avoir l’avantage en combat. Et puis parfois, on sent quand même que le jeu n’a pas un gros budget, les finitions sont parfois faillibles, on va dire. Mais c’est l’atout des jeux à visuels animés : même si c’est mal fini, ça se voit moins que sur un AAA au visuel ultra-réaliste.
Atelier Ryza est vraiment un bon JRPG : une aventure intéressante qui a des choses à dire avec des personnages attachants, un gameplay qui m’a réconcilié avec le concept de craft et des décors magnifiques pour une ambiance apaisante et amusante ! Des petits défauts de finition qui ne gâchent pas tellement l’expérience (mais ça m’agace un peu parfois). Et maintenant, je vais tranquillement me consacrer au deuxième volet qui vient tout juste de sortir chez nous !
Ma note totalement subjective : 7,5/10 !
Test réalisé sur Playstation 4 Slim. Atelier Ryza : Ever Darkness and the Secret Hideout est disponible sur Playstation 4, Nintendo Switch et PC.
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