Avec ce troisième tome, Jujutsu Kaisen se place encore plus dans le côté sombre des mangas du Weekly Shonen Jump !
Après deux bons tomes qui servaient a poser les bases, Jujutsu Kaisen entre encore plus dans les choses sérieuses avec ce troisième volume qui introduit un grand danger, et va aussi me rappeler que ce shonen n’est pas très joyeux, vraiment pas : le terme retour de bâton est vraiment bien choisi pour le coup…
Après l’introduction des apprentis exorcistes de Kyoto, qui ne font que dire bonjour et montrer le monde qui sépare nos exorcistes de Tokyo avec leurs ainés (ce sera au coeur de ce tome, bien présenter le ranking des exorcistes et son sens), ce troisième tome va nous présenter un nouvel exorciste de haut rang, le clinique et très professionnel Kento. L’opposé de Gojo (qui semble vraiment être un génie absolu) qui va embarquer un Yuji toujours caché des autres dans sa première vraie mission. Une mission qui va concerner le jeune Junpei et un certain Mahito, la première grande menace de Jujutsu Kaisen (si on ne compte pas Sukuna, bien sur)…
Comme le précédent volume avec le sort horrible et gore de certains détenus du centre pour jeunes délinquants, ce tome a encore des images d’horreurs et de la tragédie en stock. Le récit de Junpei, un garçon maltraité par d’autres lycéens, qui va faire la rencontre dans un cinéma du fléau Mahito. Le rôle de Junpei va vite être essentiel pour Yuji autant que pour le lecteur, puisqu’il nous fait découvrir encore plus la bonté de Yuji et la profonde malfaisance des fléaux. Pourquoi être exorciste est si dangereux et horrible, pourquoi beaucoup ne veulent pas être exorciste malgré leurs talents ? Avec des adversaires pareils, c’est compréhensible.
Même s’il n’est pas vraiment « gentil », Junpei sera une victime qui va vivre le pire… Son histoire va faire vaciller Yuji, qui va devoir continuer a essayer d’être un héros face a des ordures monstrueuses comme Mahito, un fléau vraiment différent qui justifie ses crimes odieux par sa vision de l’être humain (qui est la raison de sa naissance, aussi). Avec aussi des combats intenses, notamment Kento contre Mahito qui montre bien les forces en présence, on peut noter l’absence des personnages secondaires. On revient plus sur Yuji, et sur comment se passe une vraie mission d’exorciste !
Après trois tomes, j’ai toujours un souci avec le style de dessin de Gege Akutami, que je trouve un peu trop brouillon. J’ai l’impression de lire des planches proche du croquis, qui manque de finition. Ça semble faire partie prenante du style du mangaka, mais dans la petite histoire comique à la fin du tome, il précise lui-même avec humour que ses planches ont un rendu trop brouillon. Un aveu qui pourrait être juste une blague, ou qui laisse entrevoir un changement pour le futur du manga ? Je ne sais pas, je ne lis pas les scans. Mais le côté fouilli du visuel fonctionne bien sur les planches plus horrifiques (le design des humains transformés en monstres est bien dégoutant).
Ce troisième tome confirme mon impression sur Jujutsu Kaisen : j’aime bien ce manga (même s’il ne sera pas dans mes favoris, je pense), une oeuvre plus sombre, violente et triste que les autres titres du Jump. Mais l’esthétique signé Gege Akutami. A voir sur le quatrième tome, qui promet un combat de grande ampleur et qui ne peut que mal se terminer vu le contexte…
Ma note totalement subjective : 6,5/10 !
Le manga Jujutsu Kaisen est disponible aux éditions Ki-oon.
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