Un thriller psychologique a l’intrigue en puzzle qui n’atteint jamais une promesse, et avec une réalisation a la finition approximative…

On continue a un rythme extrêmement tranquille (c’est le rythme de ce blog, a contre-courant de l’Internet) la découverte des animés de la saison d’hiver 2020. Et voici un thriller psychologique et surnaturel qui est resté assez discret dans le marasme des nouveautés hivernales. Sur ce blog, on aime bien aussi parler des animés plus discrets, mais ce n’est clairement pas rentable…
Adapté du manga de Ranjo Miyake qui n’est jamais sorti en France (et qui vient de lancer une suite au Japon, appelé Fish), Pet est donc un thriller qui se déroule avant tout dans la tête : on y suit les missions des Broyeurs, des personnages dotés d’un étrange don. Ils peuvent rentrer dans la tête des gens, et modifier les souvenirs voir les détruire pour tuer la personne. Ils utilisent les concepts de Sommet (le positif) et de Vallée (le négatif) pour accomplir leurs basses besognes…
Pet est une histoire complexe, une intrigue en forme de puzzle qui met du temps a montrer son vrai jeu. J’ai eu du mal a plonger dans une intrigue qui ne prend pas le temps de bien poser ses bases, qui arrive a attiser la curiosité par son concept intéressant mais qui, après réflexion, n’est pas si intelligent et aiment bien enchaîner les révélations pour tenir le spectateur éveillé. Un subterfuge qui ne m’empêche pas de me dire que c’est dommage, parce que le concept et certaines séquences sont vraiment intéressantes et pouvaient être un terreau fertile…
Et en plus, les personnages sont tous extrêmement agaçants : ce n’est pas dérangeant de n’avoir que des anti-héros, mais si aucun et aucune ne permettent de créer de l’attachement, c’est d’un coup plus compliqué. Les Broyeurs paraissent plus idiots qu’autre chose, ils n’ont pour avantage que leurs pouvoirs extrêmement puissants (mais sans ça, ils ne sont rien de moins que des hommes de main de bas-étage). En plus, voir un plan se monter d’épisode en épisode, faciliter par les actions idiotes de certains personnages pour s’achever par une fusillade molle et sans intensité.

En plus d’une histoire qui n’est jamais a la hauteur de ses promesses, la réalisation est du même acabit : les trailers étaient assez prometteurs, la présence du studio Geno était une bonne nouvelle (j’ai beaucoup aimé Kokkoku), l’idée du voyage dans le cerveau promettait des scènes de trips… Il y a bien ces scènes de trips visuels dans les esprits torturés, mais ce n’est pas particulièrement beau.
A l’exception des deux-trois premiers épisodes, j’ai commencé a constater de plus en plus d’approximations. Des problèmes de perspectives, des personnages aux visages de travers ou avec un oeil en biais d’un plan à l’autre, une animation globale extrêmement lente, particulièrement visible dans les quelques scènes nerveuses. Ajoutez un peu de ridicule (particulièrement dans le dernier épisode), et ça donne un thriller qui aurait du être esthétique a la NWR mais qui n’est pas a la hauteur.
La thématique familiale et surnaturel de Kokkoku m’avait beaucoup touché (et il n’y avait pas autant de défauts visuels), mais les thématiques psychologiques de Pet m’ont laissé indifférent par ses personnages pas attachants pour un sou, sa réalisation manquée et son histoire au concept sympa mais. La fin de la saison laisse une ouverture pour une saison 2, que je ne suis pas sur d’attendre… Et vous l’aurez compris, vu cette critique assaisonnée au sel d’abonné Amazon Prime Video !
Ma note totalement subjective : 3,5/10 !
L’intégrale de Pet est disponible sur Amazon Prime Video.