Caligula Effect : Overdose – Le vrai petit frère de Persona ? (Un peu)

JRPG qui ne pouvait que diviser, Caligula Effect Overdose est une expérience moralement difficile mais vraiment accrocheuse par son fond et les nombreuses histoires de ses personnages. Par contre, niveau gameplay et graphisme, c’est plus compliqué…

Trop de positif tue le positif

Voici la première critique jeu vidéo du Blog de Supmad. Et pour cette toute première fois, je vais vous parler de Caligula Effect Overdose. Un JRPG qui n’a pas fait énormément parler de lui en occident, victime malgré lui de l’ombre de Persona, la saga de JRPG qui a explosé ces dernières années.

Et pourtant, c’est un bon jeu, vraiment un bon jeu. Il faut s’accrocher et adhérer aux règles de l’expérience, mais si vous ouvrez la porte, c’est une trentaine d’heures d’histoires de vies passionnantes. Encore plus que Persona, Caligula n’hésite pas a plonger dans des vies brisées, des histoires difficiles et des actes odieux que l’on doit parfois cautionner pour mieux cautériser les plaies d’une vie de souffrance (ouah, ça c’est poétique).

Précision essentielle en France : le jeu n’est qu’en anglais, pas de sous-titres ou traduction en français. Vous êtes informés au moins.

Mobius, le rêve immaculé

Caligula Effect nous amène dans le monde de Mobius, une réalité virtuelle ou se retrouve enfermé notre héros et des milliers d’autres personnes. Cette dimension met tout le monde dans la peau de lycéens et lycéennes, et surtout permet de donner vie à leurs souhaits. C’est U, une virtuadoll qui a crée cet espace particulier afin de réaliser les souhaits de tous ses fans.

Mais en rencontrant les membres du Go-Home Club, notre héros ou héroine (parce que vous choisissez le sexe de votre personnage, mais pas son apparence) va tenter de quitter Mobius pour retourner dans le monde réel. Mais c’est sans compter sur les Ostinato Musiciens, les généraux de U qui composent des musiques chantées par la virtuadoll et qui vivent comme des stars dans ce monde parallèle et virtuel.

Caligula Effect est un bon jeu avant tout pour son histoire, comme un visual novel avec de l’action jouable. Au fil des chapitres, vous vous liez fortement a tous les personnages. Plus encore que l’intrigue principal, il est essentiel de se consacrer aux histoires de chaque personnage dans les Scénarios Personnages.Mobius est un paradis fictif, un lieu de fuite pour les personnes les plus brisés par le monde réel et surtout des gens qui ont choisis leurs apparences : c’est pourquoi on est surpris d’épisode en épisode par les vérités que l’on découvre sur chaque membre de ce club atypique. Leurs passés, le pourquoi de leurs actions, leurs évolutions au fil de vos discussions, je me suis vraiment pris d’affection pour ces individus cassés qui se reconstruisent sous mes yeux.

La petite bande du Go-Home Club au complet

Détail essentiel : vous avez vite droit a une option qu’il faut absolument prendre pour découvrir pleinement le jeu, un choix par rapport a une porte auquel vous devez dire oui. Vous pourrez jouer du côté du Go-Home Club, mais aussi du côté des Ostinato Musiciens en même temps. En alternance, vous jouerez un double jeu et pourrez surtout mieux connaitre vos « ennemis ». Ainsi, vous comprendre qu’il n’y a pas de méchants dans Caligula Effect Overdose (excepté un personnage, vous verrez qui).

Caligula Effect Overdose est un parcours de vie, qui vous propose aussi de découvrir les histoires plus tordues et tristes les unes que les autres de près de 500 étudiants. Si vous êtes déterminé (je n’en ai fait qu’une dizaine), vous aurez de quoi faire. Maintenant que j’ai bien vendu les personnages et le scénario, je dois en venir aux problèmes du jeu qui en limite sa qualité : son gameplay. Trop simple, pas assez plaisant.

Une belle histoire, un jeu trop simple

Caligula Effect se joue en semi tour par tour par équipe de 4 personnages. Il y a une vraie palette de coups, chaque personnage (enfin, chaque membre du Go-Home Club a le même pouvoir qu’un membre des Ostinato Musiciens) a un intérêt dans les combats. Mais, un seul type d’adversaire tout au long du jeu, des boss d’une simplicité affolante, une tendance a vouloir spammer tellement vos opposants ne sont pas dangereux. Mon pire ennemi dans ce jeu : les boucliers, ces foutus boucliers qui annulent votre série d’attaque et vous font prendre une minute avant votre ineluctable victoire. Ah oui, le personnage principal est beaucoup trop fort : ses pistolets sont ultras-puissants et vous permettent de rester à parfaite distance en permanence.

Je ne suis pas fan de die and retry, mais le gros manque de challenge ne pousse pas a user de toutes les possibilités proposés par le gameplay. Après, elles ne sont pas extrêmement nombreuses non plus. Vous pouvez un peu comboter entre certains de vos personnages, mais ça ne donne rien de fou a l’écran. Et la cible de votre combo meurt souvent en plein milieu. Rappelez-vous, même avec un niveau supérieur au vôtre, n’ayez vraiment aucune crainte. Ou sinon, mettez le jeu en difficulté max dès votre première run.

L’univers de Caligula Effect Overdose est extrêmement fade et sans vie, mais c’est dur de le critiquer la-dessus. Ce n’est pas de la fainéantise créative, mais le respect du fond de l’intrigue. Mobius est conçu par une virtuadoll, donc une IA qui suit les désirs du mieux qu’elle peut. Il ne faut pas s’attendre a quelque chose de ressemblant a notre réalité. Enfin, c’est une copie de notre réalité, en très blanc et carré. On est proche de certains lieux de Nier Automata, même si ce dernier a une excellente DA et des décors qui ont de la gueule.

Dans Caligula Effect, rien de visuel ne vous marquera. L’univers vous met bien dans l’ambiance qu’il faut, c’est une nécessité auquel les développeurs ont bien répondus. Mais dans quelques semaines, je ne me rappellerai pas des zones de chaque Ostinato Musiciens.

Je me rappellerai par contre de ces discussions pleines de sens, ces plongées dans des psychés torturés. Caligula Effect aurait pu être un super visual novel, c’est un JRPG correct mais qui manque de challenge. Par contre, j’en tire des leçons qui peuvent avoir un sens dans la vie réelle. Je n’en dirais pas plus, et vous conseille de les découvrir par vous-même pour mieux vous les prendre dans la gueule !

Ma note totalement subjective : 6,5/10 !

Le jeu est disponible sur Playstation 4 et Nintendo Switch. © FURYU Corporation. Licensed to and published by NIS America, Inc.

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