Un animé musical qui a une histoire très intéressante, des personnages extrêmement attachants, qui use bien des clichés du genre… mais que c’est faible visuellement, et ça en gâche mon enthousiasme…

Comme je vous avais prévenu en fin 2019, quand ce blog est revenu à la vie, je suis assez irrégulier sur l’écriture, et c’est l’une de mes résolutions de l’année : travailler plus sur ce blog ! Et après presque 3 semaines sans rien à se mettre sous les yeux, voici une nouvelle review sur l’animé Kono Oto Tomare, ou Le Son de la Vie en bon français. Cette critique concerne l’intégrale des 24 épisodes, donc des deux « saisons ».
C’était un des animés que je voulais voir sans forcément le mettre en priorité dans les sorties de 2019, et au final, je ne regrette pas d’avoir pris le temps. Kono Oto Tomare m’a plu, vraiment bien plu. Au niveau de ses émotions, de ses personnages, de l’intensité musicale, c’est efficace et ça fonctionne, même si on a l’impression d’avoir déjà vu cette recette ailleurs. Mais cette beauté n’est pas magnifiée mais bien plombé par une réalisation a la ramasse. Je n’aime pas dire ça, mais là, c’est trop négatif pour l’ignorer.
Les repentis du Koto
Kono Oto Tomare nous amène dans un lycée japonais, et plus précisément au sein du club de Koto, un instrument traditionnel japonais. Takezo est le dernier membre du club, après le départ de toutes ses senpais, et il doit recruter du monde pour sauver sa nouvelle responsabilité. Et la première recrue est atypique : Chika, un délinquant notoire qui veut apprend à jouer du Koto, par rapport à sa grand-père décédé. La seconde l’est encore plus : Hozuki, une prodige du Koto renié par son école et qui vient pour devenir une légende de son art toute seule. À trois, puis sept, ils vont essayer de devenir le meilleur club de Koto du Japon, et remporter le Concours National des Lycées !
Plus que la victoire, les membres de ce club bancal sur le papier mais qui va évoluer grâce à la passion, a l’acharnement et a la musique cherche a se découvrir et a trouver des réponses sur eux-mêmes. Au fil des 24 épisodes de cette aventure mélodieuse, on suit avec intérêt le cheminement de chacun des personnages, particulièrement du trio principal. Les trois premiers membres du club sont ceux qui ont les histoires les plus durs et importantes, et un vrai lien avec le koto qu’ils doivent retrouver ou découvrir.
KOT est un plaisir à suivre par ses personnages qui sont attachants, on ressent leur détermination et leur évolution, autant sentimentalement que musicalement. Même si, comme moi, on n’y connaît rien, l’animé n’est pas juste une démonstration de koto et sur ses techniques, le récit nous enseigne les fondements de cet instrument et du son qu’il produit. Ce qui compte plus que la technique, c’est l’émotion, les sensations, l’intensité que l’on donne à son interprétation ! Si vous ne supportez ce genre d’explications plus artistiques que techniques, alors KOT risque de vous laisser de côté a quelques passages. Mais rien de grave, enfin comparé au problème majeur…

Et pour amplifier la force de l’émotion, on a droit a des scènes de représentations vraiment haletantes. Comme dans l’excellent Le Rakugo ou la Vie (même si ce dernier est dix crans au-dessus de KOT), rien ne vaut les moments de musiques purs où l’on voit l’accomplissement de ces efforts et des questionnements qui font avancer notre petite bande de kotoistes amateurs mais pleins d’avenir.
En plus, la deuxième partie amène de nouveaux personnages qui arrivent a tirer leurs épingles du jeu, et relancer l’intérêt de la série même s’il n’y a pas de trous d’air dans les 24 épisodes. J’aurais envie de rester comme ça, emballer et emporter par la pureté de l’émotion, mais c’est si seulement les équipes de Platinum Vision avait su offrir un rendu visuel aussi fort que son histoire…
Sa musique n’a pas l’écrin qu’elle mérite
En plus du côté presque ésotérique autour de la musique qui peut en laisser dubitatif certains et une abondance de tristesse et de positif, typique du genre et bien maîtrisé, KOT souffre de sa réalisation d’un niveau très critiquable.
Même si je ne ferais personnellement pas mieux qu’eux, n’étant pas un grand dessinateur, le manque de qualité technique ne peut pas me laisse indifférent même comme simple spectateur. KOT a le potentiel d’être un très bon slice of life musical, mais il se contente d’être un animé sympa qui donne envie de se plonger dans son manga (encore malheureusement inédit en France…).
L’animé n’a réussi qu’a reproduire le joli chara-design, et encore, il est gâché par les déplacement calamiteux des personnages, les problèmes de morphologie d’un plan a un autre, le manque de rythme et les scènes de représentations, qui sont les meilleurs moments de l’animé, correctes mais loin des sommets du genre. On vibre par le fond, par les personnages, mais pas par l’image, et c’est très dommageable pour une production animé.
Kono Oto Tomare est un slice of life qui va vous émouvoir si vous recherchez une histoire de jeunesse et de musique. Bourré de clichés mais a bon escient, cette aventure mélodieuse peine a pleinement me faire plonger dans les belles notes de koto a cause de sa réalisation et son animation au rabais. C’est dommage, mais KOT reste un animé intéressant et qui mérite un coup d’oeil pour passer un bon petit moment.
Ma note totalement subjective : 6/10.
L’intégrale de Kono Oto Tomare est disponible en streaming sur Anime Digital Network.