Oresuki – Le (faux) méchant de la romcom

Après la sympa mais trop polissé We Never Learn, voici un tout autre modèle de comédie romantique avec Oresuki. Et c’est vraiment une excellente surprise !

La comédie romantique, que ce soit en animé ou dans toutes les autres formes de médias, est un genre qui a ses fervents défenseurs mais aussi beaucoup de détracteurs qui lui reproche de trop se reposer sur un cahier de charges qui devient redondant. Et Oresuki peut parler à ces gens-là puisque cette pure comédie romantique veut prendre à revers sa propre source pour devenir une romcom d’un nouveau genre. Y arrive t-elle ? Presque !

Au lycée des faux-semblants

Adapté d’un light novel qui n’est pas terminé a ce jour au Japon (ce qui peut faire comprendre le pourquoi de la fin ouverte, mais on en parlera plus tard), Ore Wo Suki Nano Wa Omae Dake Ka Yo (ou Oresuki, ce sera plus simple) raconte la vie quotidienne du lycéen Joro (je vais appeler les personnages par leurs surnoms, vu que c’est ce que l’on entend le plus dans l’animé), qui a une meilleure amie trop mignonne (Himawari) et candide, un meilleur ami sportif et toujours souriant (Sun) et il travaille au BDE avec une belle et charismatique présidente (Cosmos). Joro est l’ami parfait, souriant, bien sous tous rapports, mais en réalité…

C’est un type pernicieux qui joue un rôle pour pouvoir constituer son harem de comédie romantique rêvé. Mais un double évènement plus qu’inattendu va briser son plan en milles morceaux. Himawari et Cosmos lui déclare qu’elles aiment, a un jour d’écart mais toujours sur le même banc (ce sacré banc), qu’elles aiment Sun et qu’elles demandent a Joro de les aider. Il accepte a contre-coeur, et va faire une rencontre dans le CDI désert de son lycée : Pansy, une fille qui a un air de rat de bibliothèque mais qui va se révéler être bien plus que ça.

Oresuki est une comédie romantique différente parce qu’elle met en scène une enflure, certes une enflure gentille mais une enflure quand même. Il est pervers, il a des arrières-pensées sur une bonne partie de ses actions, il est méprisant… Calmez-vous, ce n’est pas non plus le héros de School Days, il ne mérite pas de finir comme ce dernier. Joro est une ordure très humaine, et c’est ça qui fait son charme. C’est un héros de comédie romantique qui semble plus réaliste que ses collègues. Et il a un parfait répondant avec Pansy, son alter-ego féminin. On peut la définir comme une mastermind stalkeuse et malicieuse. Intelligente et pleine de malice, elle aide Joro en lui enfonçant la tête dans la sable avant de le rendre encore plus appréciable après un twist savoureux !

Un duo principal très différent, et aussi un côté polar extrêmement plaisant, juste très plaisant à regarder. Chaque histoire de cet animé a un déroulement qui nous fait toujours douter de ce qui se passe et laisser penser qu’un secret se cache derrière tout ça. Et s’achève avec une conclusion pleine de révélations et digne d’un killer reveal de Détective Conan ! Tous les personnages cachent quelque chose, ils ont des intentions secrètes derrière leurs demandes et autres actions. Et c’est intéressant de se demander ça, mais dans un pur contexte de romcom. Aucun meurtre, aucune violence ici : c’est le polar de l’amour.

J’ai parlé du côté polar, de son duo principal attaçant (mélange d’attachant et agaçant) mais il ne faut surtout pas oublier son humour : Oresuki arrive a être une très bonne comédie ! Ses blagues gimmick sont excellentes, l’idée du banc est mémorable dans sa constitution tout comme celle de LA journée décisive, ses personnages sont d’une bêtise suffisamment sincère pour être drôles (les talents d’acting sont exceptionnels, surtout l’interprétation littéralement impériale de Cosmos).

Oresuki, c’est vraiment drôle, ça change des autres comédies romantiques animés, ça a un côté polar très plaisant et addictif, mais ça n’est pas fini. Et c’est important de le préciser, pour mes petites craintes sur ce grand final !

Une fin a double-tranchant ?

Avant d’évoquer cette future fin, je vais vite fait parler de la réalisation, de l’aspect technique : les équipes du studio Connect ne se loupent pas, ils sont très bons sur les scènes comiques (beaucoup de visuels) et sur le rythme qui aide bien a garder un animé divertissant, plaisant et drôle sans réel temps mort. Après, il n’y a pas grand-chose à ajouter sur ça, la technique n’est pas le coeur d’Oresuki. Mais il faut dire que pour les yeux, rien de choquant et c’est même joli !

Oresuki fait voler les mensonges et les faux-semblants pour privilégier une vérité certes plus cruelle parfois, mais surtout plus sincère et plus humaine. Et ça, c’était bien. Elle remet en cause les clichés de son propre genre, mais il n’a pas intérêt a y tomber dedans a son tour. J’ai peur que tout ne finisse pas comme un soufflé tombé a plat : ça reste bon, mais c’est bien décevant a la vue de nos attentes…

J’évalue ces douze premiers épisodes, mais cette critique sera mis à jour au printemps prochain. Parce que l’épisode 12 est un teasing du grand final qui sortira en avril prochain au Japon sous la forme d’un OAV. Pour l’instant, Oresuki est un très bon animé, un vrai plaisir coupable amusant et étonnant mais je m’inquiète un peu pour cette conclusion. Une crainte qui nait de mon appréciation de cet animé.

Ma note totalement subjective : 8/10 !

©2018 RAKUDA/KADOKAWA CORPORATION/ORESUKI PARTNERS

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