We Never Learn – Les génies découvrent l’amour !

Pour bien commencer cette année 2020, voici la première Late Review de ce blog. Et elle est consacrée à l’animé romcom/shonen We Never Learn !

Avant de parler de l’animé en soi, je vais expliquer en deux secondes ce qu’est une Late Review : c’est mon avis sur un animé ou un manga qui ne date pas de cette année 2020. Je suis en retard, je fais donc une Late Review, la logique est respectée (la mienne, en tout cas).

L’explication étant faite et bien faite, passons au coeur de cet article : We Never Learn, ou Bokutachi Wa Benkyo Ga Dekinai au Japon, ou On Apprend Jamais en bon français ! Cette adaptation du manga de Taishi Tsutsui publié dans le mythique Weekly Shonen Jump (et c’est toujours le cas) est un shonen de type comédie romantique lycéenne. Le cocktail bien classique du lycéen qui se retrouve avec un harem féminin autour de lui et qui va se retrouver embarquer dans une quantité phénoménale de situations gênantes et absurdes liées à ses prétendantes.

L’amour des études !

We Never Learn, c’est l’histoire de Nariyuki Yuiga, un lycéen en terminale très studieux. Vu qu’il vit dans une famille pauvre, il s’investit a fond dans ses études pour recevoir une recommandation VIP, le moyen de ne pas payer les frais d’entrée a la fac. Pour l’avoir, son proviseur lui impose une mission : devenir le tuteur de trois autres terminales. Il va devoir aider Fumino, la génie de la littérature, à apprendre les maths, Rizu, la génie des maths, à apprendre la littérature et Uruka, une amie de Yuiga et nageuse brillante, à apprendre l’anglais. Très vite, ce tutorat va se transformer en méli-mélo sentimental et comique !

Ajoutez a cela l’arrivée de deux personnages féminins supplémentaires avec Mafuyu, la professeure rigide et autoritaire, et Kominami, la graduée qui veut intégrer une fac de médecine, même si elles sont plus des personnages secondaires. Intéressants et marrantes certes, mais secondaires. La première chose que j’ai a dire, c’est : ne pensez pas que vous allez apprendre grand-chose, on est la pour la comédie et la romance avant tout ! WNL est plus un récit d’adolescents qui découvrent leurs sentiments et qui se posent les questions normales de cette formidable période de la vie, surtout sur leurs avenirs et leurs passions. Avec une grosse dose d’humour et de rythme. Ce n’est pas une dramédie française, calmez-vous, c’est bien une romcom animé !

L’une des qualités premières de WNL, ce sont ses personnages. Aucun n’est agaçant, aucun n’est inutile, les six ont tous quelque chose a apporter a l’intrigue, et ont leurs épisodes bien à eux. Que ce soit la tuteur en amour Fumino, la confuse sentimentale Rizu, l’énergique timide Uruka, la senpai joueuse Kominami ou encore la professeure très maladroite Mafuyu, elles sont toutes, sans exception, des personnages qu’on prend plaisir a voir. Yuiga est un héros très classique du genre, mais le parfait réceptacle de l’amour et des sentiments de toutes : maladroit, sincère, attentionné, il est un excellent professeur, dans le sens pédagogique surtout !

Les personnages sont bons, on s’attache vite a eux et a leurs évolutions, et on accepte très vite le nombre ultra-conséquent de situations gagesques qui s’enchainent a vitesse grand V. L’animé propose même des mini-arcs (le festival d’été et le festival culturel, les conclusions des saisons 1 et 2) qui permettent de construire un grand moment de quiproquo plein de conséquences sentimentales sur le groupe d’études ! Et le plus : j’ai vraiment ri aux éclats a plusieurs reprises, et c’est déjà un succès pour une comédie. Ce n’est pas aussi hilarant qu’un Saiki Kusuo No Psi-Nan, mais le plaisir de l’humour est bien là !

Il faut aussi parler des messages très positifs, le fait de croire en ses rêves, de ne pas abdiquer face aux méfiances et aux craintes des autres, et se rendre compte qu’il faut tout donner pour pouvoir atteindre ces fameux rêves. Ce sont des messages évidents et classiques dans un shonen, mais ça ne fait qu’accroitre l’impression de positivité et de bonheur que WNL dégage.

Le plaisir de l’humour, mais aussi des yeux. Bon, plus relatif le plaisir des yeux, ce n’est pas une animation exceptionnelle, loin de là, mais les couleurs et le rythme permettent de bien illustrer l’ambiance joyeuse et bienveillante de WNL. En soi, c’est du travail de qualité de la part des équipes de Arvo Animation et du réalisateur Yoshiaki Iwasaki, un vétéran a la carrière faste dans le milieu de la série animée japonaise. Mais il n’a rien de remarquable et de notable comparé aux autres romcoms ou animés de la saison (à part les openings qui sont super jolis et enthousiasmants pour l’épisode à venir).

Un plaisir qui ne se démarque pas

Et après toutes ces éloges, il faut que je revienne sur ce qui m’a déçu dans WNL : quand j’ai fini la saison 2 (qui d’ailleurs est pas mal du tout, avec un départ qui compte), je me suis dit que j’ai passé un excellent moment a voir ces 24 épisodes, mais que je pourrais bien finir par oublier 95 % de la série dans très peu de temps. Pas parce que je regarde beaucoup d’animés, ou autre raison biologique, mais parce que WNL ne se démarque pas assez de ses congénères, malheureusement…

Que ce soit visuellement ou narrativement, c’est réussi mais il y a un manque de folie et d’impact qui se fait ressentir a la fin du visionnage de tous les épisodes. J’ai terminé la série il y a deux jours, et j’ai déjà beaucoup d’épisodes qui se sont effacés de ma mémoire (et ne vous méprenez pas, je n’ai pas ENCORE Alzheimer). WNL est extrêmement classique, reste dans les carcans, compte sur sa galerie de personnages solides, mais ça reste loin de l’excellence qu’il faudrait que je déniche dans genre de la romcom animé.

Certains et certaines estimeront que ce défaut n’en est pas un, mais pour moi, ça fait de WNL est un bon animé, qui va vous faire passer des moments amusants et qui va vous attacher à sa team d’élite que l’on découvre avec un intérêt quasi-permanent.

Ma note (parce que j’aime bien les notes, ça sert à rien mais j’aime bien pour le moment) : 6,5/10 !

Les deux saisons de l’animé We Never Learn sont disponibles en VOSTFR sur Wakanim, et les 9 premiers tomes du manga du même nom (logiquement) sont disponibles aux éditions Kana.